Produire du courant soi-même grâce à ABB et à Heijmans

ABB, Heijmans, KPN et Stedin collaborent au projet de logement neutre en énergie Hoog Dalem à Gorinchem. Un bon exemple de collaboration qui aboutit à des solutions énergétiques tournées vers l’avenir, dans le domaine résidentiel.

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Ron van de Beek d’ABB suit de près le projet de logement neutre en énergie Hoog Dalem à Gorinchem.

Hoog Dalem est un quartier « tout-électrique », qui n’est pas raccordé au gaz. Grâce à leur logement, les habitants peuvent produire eux-mêmes de l’énergie, la stocker et l’utiliser au moment propice. Un réseau intelligent, également appelé « smart grid », permet une gestion bidirectionnelle de l’électricité, entre les producteurs et les utilisateurs ou entre les utilisateurs. Les particuliers qui produisent de l’énergie solaire peuvent ainsi réinjecter leur production excédentaire dans le réseau électrique.

Plusieurs habitations ont été pourvues de systèmes permettant de partager l’énergie et, ainsi, de l’utiliser de manière optimale. Par ailleurs, de la domotique et des systèmes « in-home » ont été installés dans les habitations, afin de réaliser des analyses, pour pouvoir compenser les variations importantes et temporaires entre l’offre et la demande. Hoog Dalem est l’un des quatre projets du Smart Energy Collective (SEC), une collaboration entre 14 entreprises de divers secteurs. Grâce à l’innovation ouverte, ces entreprises travaillent au renouvellement technologique et à la création de nouveaux services dans le domaine de l’énergie intelligente.

« Nous voulons faire plus que construire. Nous souhaitions savoir quelles sont les attentes des personnes en matière de logement" »

Améliorer le confort du logement
« Des objectifs spécifiques d’apprentissage ont été fixés pour chaque partie prenante de ce projet » explique Dick Timmermans, Business Development Manager chez Heijmans et responsable de Smart Energy Buildings & Cities. Depuis début 2015, Dick Timmermans est membre du comité directeur de Hoog Dalem. C’est la raison pour laquelle il a été indirectement concerné par le projet.

« Pour Heijmans, il s’agissait en partie de recourir à de nouvelles techniques. Et nous voulions surtout savoir si nous pourrions accepter ce projet en tant que gestionnaire intégral et motiver les habitants à y participer. Il importait donc d’accorder une grande attention à l’accompagnement et à l’information des participants. Nous avons trouvé assez rapidement plusieurs habitants enthousiastes, qui ont convaincu de plus en plus de monde de se joindre à eux. Nous trouvons très intéressant de voir comment nous pouvons améliorer le confort du logement. Nous pouvons ainsi optimiser les fonctionnalités visant à économiser l’énergie et suivre la façon dont les habitants se débrouillent avec cette nouvelle technologie, en observant leur comportement. Nous voulons faire plus que construire. Nous souhaitions savoir quelles sont les attentes des personnes en matière de logement : quels sont les besoins de ces personnes ? Qu’utilisent-elles le plus souvent ? Nous souhaitons répondre le plus efficacement à ces attentes. » 

La rentabilité de l’apprentissage
« Chez ABB, notre priorité est d’offrir des solutions visant une consommation durable de l’énergie », explique Ron van de Beek, Business Development Specialist chez ABB. Ron van de Beek est impliqué dans ce projet depuis deux ans déjà. « Nous voulions savoir si les accumulateurs que nous avions placés remplissaient bien leur mission. » Nous étions aussi curieux de connaître les souhaits des utilisateurs. Quelles technologies pourrions-nous exploiter pour répondre au mieux à leurs besoins ? Comment ces technologies devraient être appliquées ? Comment les intégrer dans un un système ? Nous avons développé le concept de lancement avec deux habitants, qui ont joué un important rôle d’ambassadeurs. De nombreuses personnes ont trouvé très séduisant d’être les premières à utiliser les dernières applications et technologies. Cet enthousisasme s’est rapidement répandu dans le reste du quartier. Nous avons conçu une application permettant d’optimaliser la consommation électrique. Au départ, nous nous demandions si les habitants allaient réellement l’utiliser. Très vite, ils ont pris de plus en plus conscience de leur consommation et ont même posé des questions sur ce programme. »

Dick poursuit : « Pour les participants, avoir un aperçu de leur consommation électrique les amène à adapter leur comportement. Ils ont été très surpris de la consommation des appareils électriques en mode veille. Pour le moment, nous analysons les données recueillies auprès des ménages participants. Ces informations nous permettront d’établir toutes sortes de corrélations et d’identifier les points à améliorer. Ces analyses constituent la base de nouvelles conceptions. Heijmans est davantage intéressée par la rentabilité de l’apprentissage que par celle de ses investissements. En effet, plus nous récolterons de données, plus nous développerons un système efficace. Ainsi, nous comprenons avec précision quels sont les besoins et nous pouvons exploiter nos innovations et conceptions pour mieux y répondre, au lieu de concevoir simplement de nouveaux produits derrière notre table à dessin. » 

« L’idée de pouvoir stocker de l’électricité produite soi-même et échanger cette énergie avec les voisins a plu à de nombreux participants »

Des quartiers résidentiels autosuffisants
« En plus de l’idée de développement durable, celle de l’indépendance a aussi joué un rôle pour de nombreuses personnes » ajoute Ron. « L’idée de pouvoir stocker de l’électricité produite soi-même et échanger cette énergie avec les voisins a plu à de nombreux participants. Ils savent aussi que les stocks de pétrole et de gaz finiront bien par s’épuiser un jour. Nous travaillons avec de petits réseaux, reliés au réseau principal. Un logiciel intelligent leur permet d’être complémentaires. Si l’un des ménages est en vacances, les panneaux photovoltaïques continuent à fonctionner et une autre personne peut ainsi profiter de l’électricité produite. À terme, des miniréseaux complètement indépendants pourraient même exister. Les quartiers seraient alors entièrement autosuffisants. Jusqu’il y a peu, l’électricité ne circulait que dans un sens : de la centrale vers l’utilisateur final. À présent, la production et la consommation se font dans les deux sens. Les gestionnaires de réseau et les utilisateurs doivent communiquer et échanger de l’électricité pour distribuer l’énergie et l’accumuler de la façon la plus efficace possible. »

« Les voitures électriques sont de plus en plus présentes. Et cette électricité doit bien provenir de quelque part » explique Dick. « Si nous voulons la fournir à partir d’une source propre, chaque ménage devrait installer des panneaux photovoltaïques sur sa toiture. Surtout si nous voulons rencontrer l’objectif du gouvernement néerlandais de devenir neutre en CO2 en 2050. » 

Cet article a paru dans notre magazine clients «et cetera». Cliquez ici pour plus d'informations.
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